L’élévation du niveau de la mer est l’un des effets du changement climatique, du fait du réchauffement de la planète. Le niveau moyen des mers a augmenté de 25 cm depuis 1900. Selon des recherches récentes, il augmenterait d’ailleurs de plus en plus vite, ce qui impactera fortement nos littoraux. Comment remédier à cela ? C’est ce que nous allons voir dans ce billet traitant de l’eau dans le monde.
À quoi est due l’élévation du niveau de la mer ?
L’élévation du niveau de la mer est due principalement au changement climatique. Ce dernier entraine des phénomènes perturbant l’équilibre mondial, notamment la fonte des glaces. Selon WWF, le taux de la fonte des glaces a augmenté de 65 % en 30 ans, passant de 800 milliards de tonnes en 1990 à 1 300 milliards en 2017. C’est le résultat direct de l’activité humaine.
Concrètement, à cause du changement climatique, les glaces fondent de plus en plus tôt et se reforment mal en hiver. Cela est catastrophique, surtout quand on sait que la glace participe à la préservation de notre environnement. Elle réfléchit en effet les rayons du soleil, et sa fonte entraine l’émission de méthane dans l’atmosphère.
C’est donc un cercle vicieux : par son activité industrielle, l’homme entraine le réchauffement climatique qui à son tour entraine la fonte des glaces, et la fonte des glaces elle-même réchauffe l’atmosphère. Cette fonte est un facteur direct de l’élévation du niveau de la mer.
Ce n’est cependant pas la seule raison : le réchauffement de la température de l’eau y participe aussi, par processus de dilatation. L’eau se dilate en chauffant, ce qui provoque une augmentation de son volume. En 2022, la température des océans a atteint un niveau record. La quantité de chaleur contenue dans les mers et les océans s’est accrue de 10 zettajoules, battant ainsi le record de 2021, 2020 et 2019. La température ne cesse ainsi d’augmenter, entrainant ainsi une hausse du niveau de la mer et une accentuation des risques de catastrophes naturelles. La chaleur nourrissant en effet les convections et la formation de cyclones.
D’ici à 2100, le GIEC prévoit, selon différents scénarios, que le niveau de la mer pourrait augmenter d’entre 26 et 82 cm, ce qui aurait pour conséquence d’accélérer l’érosion et la submersion des littoraux, qui sont deux phénomènes naturels.
Le phénomène de montée des eaux provoquerait une élévation de la limite haute des marées sur les rivages. Lors des hautes marées ou des houles, l’impact des vagues sera d’autant plus fort sur les côtes et entrainera ainsi l’érosion des sols et la submersion marine.
De plus, l’augmentation de la fréquence des tempêtes et des ouragans participera également à ce processus, particulièrement sur la zone Atlantique.
Toujours selon le GIEC, 31 % des côtes sablonneuses en France sont vulnérables à l’érosion qui grignote petit à petit les plages.
Comment faire face à ce phénomène ?
Afin de faire face à l’érosion des littoraux, il existe plusieurs solutions :
- La création de digues marines atténuant l’impact des vagues sur le territoire
- L’installation de ganivelles sur les plages qui agissent comme des barrières contre le vent. C’est notamment un excellent moyen de protéger les dunes et les zones particulièrement sablonneuses
- La relocalisation des activités humaines plus loin dans les terres, ce qui constituerait un scénario de dernier recours contre une montée des eaux trop importante.
- Enfin, participer à l’effort pour endiguer le changement climatique et ainsi participer à maintenir un niveau de température ne mettant pas en danger nos écosystèmes. Cette solution, qui semble la plus logique, est également celle que le GIEC conseille aux gouvernements. Il leur faudrait redoubler d’efforts et investir en masse dans la protection de l’environnement et de nos océans afin de préserver la calotte glaciaire et ainsi empêcher la montée des eaux.
Depuis ces dernières années, les populations et les gouvernements redoublent d’efforts pour enrayer le phénomène de changement climatique. Mais selon le GIEC, l’urgence est telle que ces efforts pourraient ne pas être suffisants. Ce constat alarmant a pour vocation d’être une véritable prise de conscience pour que la situation actuelle ne soit pas irréversible. L’état de nos littoraux demain sera le résultat des actions que nous prenons aujourd’hui.
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